Les 5 blessures fondamentales
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mars 11, 2021
Quels sont ces blocages qui nous ramènent souvent aux mêmes réactions quasi automatiques dans certaines situations de la vie, et qui entretiennent de la souffrance ? Quelles sont les blessures présentes qui se cachent derrières ? Y a-t-il des chemins pour s’en décoller un peu et permettre leur transformation ?

Comment apparaissent les blessures
Les cinq blessures fondamentales que sont le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice prennent source dans notre enfance, dans la relation avec nos parents, nos proches…
Lorsque nous naissons, bébé, nous venons d’une énergie indifférenciée et arrivons en étant ouvert à tout, avec toutes les qualités de l’un… mais parfois, nous n’avons pas eu l’occasion de goûter suffisamment à cette unité et les blessures sont venues très vite – parfois dès la vie intra-utérine.
Alors il peut être plus difficile, encore à l’âge adulte, de goûter à la paix et au calme, de ressentir en soi de l’apaisement.
Que se passe-t-il, au niveau énergétique, quand ces blessures sont vécues ? Un événement arrive, quelque chose se vit difficilement pour le bébé ou l’enfant, et l’énergie en lui va prendre une direction particulière. Dans la relation au parent, imparfait, des besoins de l’enfant ne sont pas satisfaits, certaines émotions ne sont pas reconnues, pas acceptées, considérées inadéquates (et cela diffère selon les familles). Une certaine « structure caractérielle » va prendre forme chez l’enfant, avec aussi des mécanismes de défense.
L’enfant va éviter d’exprimer certaines émotions… les défenses qu’il se construit pour se protéger et ne pas être en difficulté avec ses besoins non satisfaits va l’amener à mettre certains besoins sous couvercle. Car tout petit, l’enfant est dépendant, et il comprend qu’il peut y avoir un danger à exprimer certaines choses, avec la peur de perdre ses parents, sa sécurité, et la peur de la mort. Ainsi certaines croyances s’ancrent en lui, et certaines tensions musculaires aussi.
Comment savoir s’il s’agit d’une blessure du passé ?
Comment peut-on savoir si une blessure qu’on vit au présent, dans des relations du quotidien, vient du passé ? Ce qui se passe dans ce cas-là, c’est qu’une situation qui ressemble un tant soit peu à une situation douloureuse du passé, à la blessure originelle, va agir comme un déclencheur. La personne est alors activée d’une manière qui semble démesurée par rapport à l’événement du présent. Elle est reconfrontée à l’émotion douloureuse du passé, qui n’a pas encore été guérie, accueillie, et à la peur de revivre ce qu’elle a déjà vécu. Il y a alors une impression d’automatisme de la réaction, et d’impuissance (à pouvoir réagir autrement). Et en effet, la blessure réactivée fait que les mécanismes de défense se mettent en action automatiquement.
Des chemins d’apaisement ? Et la thérapie dans tout ça ?
Ces mécanismes de défense, au moment où ils se sont mis en place, ont servi à protéger la personne, et c’est important aussi de pouvoir les remercier pour cela. Ils ont permis à l’enfant de survivre.
C’est une première étape important, pour aller vers la guérison, de les reconnaître et de remercier pour la protection qu’ils ont alors pu apporter.
Les blessures étant arrivées en relation, c’est aussi en relation qu’elles peuvent guérir. Et c’est aussi très important de développer une relation bienveillante de soi à soi. En s’autorisant à vivre une relation bienveillante qu’on reçoit de l’extérieur, par l’intermédiaire d’un thérapeute par exemple, nous apprenons également à développer cette relation de nous à nous, et à accueillir les parts blessées qui portent encore des émotions non reconnues.
Petit à petit, observer ce qui se passe en soi, la réaction qui s’enclenche, et pouvoir se désidentifier… se demander si ici et maintenant, on est encore en danger, et entre en relation avec soi-même, s’offrir de l’amour, de l’empathie, cela s’apprend. La méditation, nourrir les moments où l’on ressent dans son corps du calme, de la joie, du plaisir à être vivant va aider à laisser émerger en nous plus de calme et de stabilité. Tout cela se vit alors dans la présence à soi.
Et quand on a du mal à faire cela seul, le thérapeute va pouvoir guider, jouer le rôle du « parent » pour guider dans les passages difficiles. Sa capacité à être dans la présence à soi et à l’autre va servir de « guide » pour développer la présence à soi chez l’accompagné.
Quel type de thérapie ?
Le type de thérapie proposée autant par Gaëtan Bonnet que par Séverine Dourson reposent sur une écoute empathique. C’est tellement important, car souvent dans l’enfance, nous n’avons pas été écoutés comme nous en avions besoin. Et nous en avons souvent tiré des conclusions qui peuvent nous habiter encore inconsciemment aujourd’hui.
C’est aussi important de pouvoir honorer et remercier les parts de nous qui nous ont protégé, et de les voir pour ce qu’elles sont. Ensuite, de pouvoir ressentir et exprimer ce qui se joue dans le corps. Afin qu’il puisse y avoir une restauration, une guérison, tout en se reconnectant à notre origine, à notre essence.
Ce type de thérapie passe par les émotions, le corporel et l’énergétique tout autant que par la parole. Car la parole et l’analyse seules ne suffisent pas à « changer » ce qui se passe en nous. Et il n’est jamais trop tard, peu importe l’âge … si l’on est prêt pour descendre en soi et, au présent, s’ouvrir un nouvel avenir.
Alors, les 5 blessures ?
Beaucoup de personnes connaissent le livre de Lise Bourbeau qui en parle « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même », et la suite dans son livre « La guérison des 5 blessures ». Ces deux livres vulgarisent l’approche de la bio-énergie ainsi que celle de Barbara Ann Brennan qui se situent dans la suite de Wilhelm Reich.
Les livres de Lise Bourbeau peuvent être intéressants à lire si vous avez l’envie d’aller plus loin.
Mais c’est aussi très important, en lisant ces livres, de ne pas s’arrêter aux catégories. Nous avons tous un mélange de blessures.
Les catégorisations peuvent t’aider à avancer, mais ne doivent pas t’enfermer. Surtout que la vision ici, c’est de trouver les chemins qui permettent de se décoller de tes mécanismes de défense, d’accueillir tes parts blessées, de les apaiser et les guérir. Alors tu pourras aller vers la conscience que tes mécanismes de défenses sont… non pas ce que tu es mais ce que tu n’es pas.
Merci à Gaëtan Bonnet (http://gaetanoliviers.com/) pour l’échange dans la vidéo ci-dessus.
Séverine Dourson