Que fais–tu de ton introversion ?
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février 11, 2021

Dans notre société, l’introversion est encore souvent connotée péjorativement, au point que les personnes ayant une dominante introvertie dans leur personnalité, se sont souvent demandé « mais qu’est-ce qui cloche en moi ? »
Il est temps de reconnaître la richesse intérieure de l’introversion et le rayonnement qu’elle peut devenir, dans un monde en train de se rééquilibrer, entre intérieur et extérieur.
C’est pour ça que je te propose un mini-programme pour mieux comprendre l’introversion, aller à la rencontre de cette part souvent mal-aimée de nous-même et pouvoir rayonner à l’extérieur tout en respectant qui tu es. Et tu peux le commencer directement, c’est gratuit!
L’introversion, cette part mal-aimée de nous
L’introversion est souvent mal comprise, dans notre société… Souvent très mal jugée, péjorativement connotée… Au point que, quand je parle d’introversion à des amis, connaissances et que je leur demande s’ils ont une part introvertie en eux, ils s’empressent souvent de dire non… car ils sont sociables, apprécient la compagnie, l’humour etc. S’ils ont un peu de cet aspect, ce n’est certainement pas leur dominante, s’empressent-ils d’ajouter. Et dans le discours même, apparaît que l’introversion est mal comprise. Car la plupart des gens pensent encore souvent qu’être introverti, cela veut dire ne pas aimer être en lien avec les autres, n’avoir rien à dire, rien à partager, être dans le rejet de l’autre, être quelqu’un de terne, de froid et distant (et c’est peut-être ce que leur entourage leur a renvoyé, parce qu’ils n’étaient pas dans la « norme »), ou encore être l’ « intello à lunettes et à boutons » pas très fun, ni populaire. Difficile du coup de vraiment reconnaître si on est, en partie ou plus, introverti.
Et pourtant, quelles richesses sont à puiser dans l’introversion !
Et quand ces personnes parlent d’une période de leur vie où elles étaient introverties, je suis souvent touchée de la dureté et du jugement, du rejet voir même du dégoût qu’elles peuvent manifestent par rapport à cette partie d’eux. S’ils reconnaissent une partie introvertie en eux, c’est par rapport à des comportements qu’ils jugent inacceptables en eux. En fait, des comportements qu’ils ont développé pour se protéger suite à des blessures. Mais l’introversion n’est pas que cela ! Elle contient d’énormes richesses et talents, à laisser éclore et à rayonner. La persévérance tranquille, l’autonomie dans son travail et ses passions, le rayonnement de la vie intérieure, la créativité, le pouvoir de la douceur, l’action nourrie de contemplation, un rayonnement subtil qui se transmet sans émettre un haut niveau de décibels… autant de choses indispensables pour que le monde tourne ou se remette à tourner plus rond.
Arrêter de se faire du mal
Les personnes ayant un caractère plus introverti auront la plupart du temps eu droit à un parcours de développement où leur aura fait comprendre, à l’un ou l’autre moment, de manière souvent maladroite, qu’ils ne sont pas adéquats, et ils auront repris cela pour eux. Il est temps d’arrêter de se dire « mais qu’est-ce qui cloche chez moi, que je suis comme ça ? » et d’inverser la vapeur.
Un rééquilibrage nécessaire du monde, dont celui entre les introvertis et les extravertis
Car, je le crois, le monde est en train d’appeler à des rééquilibrages, dont celui de la complémentarité nécessaire, pour une société et une personnalité saine , entre introversion et extraversion, tout en respectant profondément qui l’on est. Car il ne s’agit pas pour celui qui a une dominante introvertie de se coller sur le modèle de l’extraverti, qu’il a souvent vu mis en avant. Même si tout peut évoluer en lui et dans sa manière de rayonner dans le monde.
Une façon de rayonner propre aux introvertis ?
En aménageant sa vie de façon à pouvoir être elle-même, authentiquement, à l’extérieur, la personne à dominante introvertie aura beaucoup à offrir pour faire advenir les renouveaux auquel le monde nous appelle dans ces années de grand changement. Si ces personnes peuvent « sortir de leur coquille », apprendre à être à l’aise dans des situations qui les challengent, c’est la plupart du temps en le faisant au service de projets qui leur tiennent à cœur, pour des valeurs fortes, dans des activités qui les soutiennent dans leur expression. Et où elles peuvent donner corps à ce qu’elles désirent profondément, tout en s’aménageant des moments où elles s’autorisent à mettre consciemment leur coquille, pour « récupérer ».
Respecter qui l’on est
Car l’idée qu’une sorte d’ « intelligence collective » où l’on est sans cesse en groupe, en lien d’expression les uns avec les autres, apporterait plus d’intelligence est un mythe. Tout comme croire que les logiciels « open source » auraient été créés dans des « open space »… alors que la collaboration nécessaire à la création de ces logiciels se fait avec beaucoup de travail personnel, ensuite partagé. On est donc bien loin du modèle d’un « open space », pourtant mis en avant dans pas mal de milieux professionnels comme un modèle, source de souffrance pour beaucoup de personnes créatives.
C’est bien plutôt l’alternance des moments d’échanges avec du temps de solitude, d’observation, de créativité et d’écoute de son intuition qui pourrait alors être qualifiée de porteuse de renouveau créatif.
Sans être encore très aguerrie à l’art de faire des vidéos, de parler de cette façon-là à un public, j’ai décidé pourtant de publier les 6 vidéos que j’ai faite sur le sujet, dans la transition entre l’année 2020 et 2021.
J’en ai fait un mini-programme (gratuit) pour mieux comprendre l’introversion et aller à la rencontre de cette part souvent mal-aimée de nous-même. Car il est temps de laisser rayonner les richesses qu’elle contient…
Tu recevras également ma checklist « Reconnaître sa part d’introversion » pour t’aider à te situer…
Je vous recommande également le livre de Susan Caïn, La force des Discrets, Jean-Claude Lattès, 2013 (pour la traduction française), 339 p.
Séverine Dourson