Les 5 blessures: effets, manifestations et guérisons
avril 22, 2021
Les 5 blessures que sont le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison, l’injustice nous font vivre et traverser différents « défis » de vie… apprendre à les traverser permet à l’être que nous sommes de trouver son expansion et… qui nous sommes vraiment.
Les personnes plus introverties auront souvent de tels défis à traverser pour rayonner qui elles sont réellement, sans avoir nécessairement à mettre un autre masque, extraverti, pour être acceptées.
Un chemin de découverte de soi
Pour chaque blessure que sont le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice, il y a un masque qui se met devant, pour se protéger de la blessure originelle encore douloureuse qu’on porte en soi. Mais il y a aussi un chemin de guérison et de transformation pour chaque blessures, et qui permet de trouver un chemin de vie épanouissant. Car en cheminant dans la guérison des blessures les plus fortes qu’on a, chacun peut se développer dans sa mission de vie.
L’approche de Barabara Ann Brennan, à laquelle on se réfère dans la vidéo ci-dessus, est une approche à la fois physique, psychique, émotionnelle, énergétique et spirituelle… et va donc jusqu’à cette mission de vie contenue dans notre être… Sur le chemin de guérison des blessures, se trouve aussi l’expansion de notre être vers sa mission de vie. Nous ne sommes pas enfermés dans nos blessures. Nous ne sommes pas nos blessures, même si elles peuvent sembler prendre toute la place à certains moments, tant qu’on ne les as pas nommées, accueillies avec bienveillance et appris à les apaiser. Et nos compétences spécifiques, la joie de ce que nous avons envie de créer et apporter dans le monde est aussi une découverte qui se fait sur ce chemin de guérison. Il y a donc aussi de la joie à venir sur ce chemin de découverte de nos blessures.
Les blessures viennent de coupures du lien d’amour et d’énergie vitale, dans l’enfance. L’enfant est tout ouvert et les manques, coupures dans le lien avec ceux qui s’occupent de lui vont le toucher dans son ouverture totale et créer des blocages énergétiques. Les blocages énergétiques se manifestent jusque dans le corps.
La blessure de rejet, souvent présente chez les personnes introverties
La blessure de rejet apparaît très tôt, déjà dans la vie intra-utérine, à la naissance ou peu après, souvent avec le parent de même sexe. Il y a une distanciation ou une déconnexion de la mère ou du père. L’enfant vit le monde comme terrifiant, et il y a une rage car l’enfant voudrait autre chose, il voudrait du lien. Il sent qu’il y a autre chose, mais comme il dépend de son parent, il n’y a pas accès, ne peut pas le goûter. Il y a alors une rage qu’il contient. Il se retient de demander et se contient pour ne pas déranger. Quand on vit cette blessure, se met en place un masque (mécanisme de défense) de fuyant, la personne a du mal à être bien présente, et l’énergie se situe souvent à l’arrière de la tête, pour ne pas être présent.e de manière trop frontale. Un chemin de guérison, quand on a cette blessure, est de rester présent dans son corps, dans les relations, et de pouvoir affirmer « j’existe », les autres existent, et c’est ok comme je suis. Il y aura à dépasser sa peur de l’anéantissement, vivre sa peur et vivre sa rage, et le partager. C’est le type de blessure qui demande typiquement une thérapie à l’âge adulte, car quand on est enfant, ça ne se comprends pas.
Chez les personnes introverties, on va très souvent retrouver la blessure de rejet. Avec souvent des fuites énergétiques, une personne plutôt en retrait ou à côté de son corps, en fuite de son corps, fort axée sur le spirituel et une fuite du terrestre. Les personnes qui ont la blessure de rejet, en allant vers leur guérison, peuvent développer de très belles capacités artistiques et de guérisseur.
La blessure d’abandon
La blessure d’abandon, blessure orale, se vit avec le parent du sexe opposé, après la naissance. Il y a une attente qui n’est jamais comblée. Et une dépendance se crée comme masque, face à ce manque qui est toujours présent, qui ne trouve pas de réponse. Et un déni verbal aussi. Il y a quelque chose qui n’a pas été reçu, et l’enfant a fini par ne plus croire qu’il pouvait recevoir. Le torse peut être renfoncé, et il y a alors un manque de combativité. Avec cette blessure, la personne va très vite se décourager quand il y a un souci. Quand une personne qui a cette blessure arrive en thérapie, elle se plaint souvent de passivité. Le chemin de guérison passe alors par développer son autonomie, tout en étant en lien avec les autres. Les personnes qui traversent cette blessures peuvent devenir des enseignant.e.s de très grande qualité, avec un très grand coeur, une capacité à transmettre avec amour, et aussi beaucoup de créativité et une capacité artistique assez puissante.
La blessure d’humiliation
La blessure d’humiliation donne comme masque le masochiste, qui aime souffrir, pour ne pas ressentir la blessure originelle. Avec cette blessure, il y a la peur de prendre sa liberté, et une habitude à se sacrifier aussi beaucoup pour les autres. Cette blessure fait vivre aussi beaucoup de honte et de dépendance. Il y a un écrasement et un déni de la personne, car l’amour reçu a été très conditionné. L’enfant a reçu comme message qu’il serait aimé à condition que… Du coup, il va rester dans des limites intérieures, où est contenue son énergie, et qui deviennent sa prison. Et la personne ne laisse pas paraître à l’extérieur ce qui se passe. Physiquement, il peut y avoir beaucoup de tension dans le cou, et une difficulté à vivre sa sexualité.
Sur le chemin pour guérir, c’est important pour la personne de prendre petit à petit sa liberté, de voir qu’elle peut y arriver et qu’elle peut aussi compter sur les autres… dans un contexte sain. Car il y a un besoin de liberté très grand, et de pouvoir aussi ne pas contenir constamment sa colère et sa rage, mais qu’elle puisse sortir. La personne va pouvoir trouver toutes ses richesses intérieures sur ce chemin, dont une grand capacité à être un médiateur, un négociateur de grande qualité, à coopérer et être dans la co-création avec un côté très ludique et compatissant à la fois.
La blessure de trahison
La blessure de trahison est une rupture de confiance, vécue comme de la manipulation, vécue avec le parent du sexe opposé. Elle arrive plus tard que la blessure de rejet. Le masque qui se met en place avec cette blessure est celui du contrôlant, et de la manipulation pour contrôler. Et de la domination. L’idéal de la personne qui a cette blessure est de pouvoir contrôler tout le monde, car il pense savoir mieux. Il y a eu cette trahison qui fait que l’enfant n’a pas pu compter sur le parent de sexe opposé, la séduction n’a pas non plus marché, et il n’a pas non plus compter sur le parent de même sexe. Alors manipuler va lui permettre d’arriver à ses fins, car il ne peut pas avoir confiance, suite à la trahison. Les gens ne sont pas capables, et il ne peut pas compter sur eux. Du coup, la personne veut que les autres fassent ce que elle pense qui est juste.
Une des clés du chemin de guérison, quand on a cette blessure, est d’accepter de ressentir ses émotions, et donc sa vulnérabilité, et de s’ouvrir à l’amour. Pouvoir faire confiance sera la guérison, et s’ouvrir à la spiritualité. Quand le soi supérieur se soumet à quelque chose de plus grand, tout peut s’ouvrir et le déclic se faire : ces personnes peuvent devenir des personnes d’une grand honnêteté, et capables de mener des projets très complexes.
La blessure d’injustice
La blessure d’injustice va se jouer avec le parent du même sexe, vers 5-6 ans ou juste avant l’adolescence. Il va souvent y avoir une peine de trahison amoureuse avec le parent du sexe opposé. Et une confusion entre le sexe, l’éros et l’amour. Du coup, tout ce qui est sentiment va être considéré comme dangereux, avec la peur de revivre cette trahison trop douloureuse. La personne qui vit la blessure d’injustice va développer le masque du rigide. C’est souvent une personne hors normes, très sportive. Il va être très exigeant pour lui, pour les autres, très tendu et perfectionniste. Mais avec peu d’amour Il cherche à compenser une colère froide qu’il vit à l’intérieur de lui. Une clé pour entrer sur le chemin de guérison va être l’ouverture du coeur et faire le lien entre son énergie vitale et sexuelle et le coeur. Ceux qui portent cette blessure peuvent, sur leur chemin de guérison, développer des capacité à abattre beaucoup de travail et être de meneurs avec une vision très claire.
Merci à Gaëtan Bonnet (http://gaetanoliviers.com/) pour l’échange dans la vidéo ci-dessus.
Séverine Dourson